16.6.09

TLFM


Dans le métro, mon regard se pose sur une affiche. Une seconde d'effroi me surprend. Voilà longtemps que je n'avais entendu parler de cette sirène hurlante. Je m'inquiète : Lara serait-elle devenue schizophrène ???



Renseignements pris via le net, a priori la santé mentale de Lara est stable... il s'agit juste du titre de son dernier album... uniquement composé de reprises d'artistes féminines. Ca va mieux. Euh, vraiment ?

La folie du gazouillis


Il y a une dizaine de jours, je tombais sur une palanquée d’articles au sujet de cette plate-forme de micro-blogging : Twitter. Pour rappel pour tout ignare en la matière, l’utilisateur envoie ses « tweets », des « pépiements » électroniques de 140 caractères maximum via messagerie instantanée ou SMS et les messages apparaissent sur sa page.

Le slogan de Twitter ? « What are you doing ? » Hum. Certes, pourquoi chercher compliqué ?

Twitter cartonne, laissant loin derrière lui ses concurrents Pownce et Jaiku (jamais entendu parler de ce dernier d’ailleurs). Sur le blog de Monsieur Lâm, le blogueur pétassista spécialisé dans le futile 2.0, j’ai pu m’instruire grâce à une note très étoffée sur les trucs et astuces et autres comportements à adopter ou à éviter, codes à respecter sur Twitter.

Hum bis.
Je me suis demandée si je devenais vieille et conne parce que j’ai trouvé tout ce raffut autour de Twitter inintéressant et l’outil hautement égocentrique. Passe encore que mes « amis » sur facebook me tiennent au courant via leurs statuts de leurs états d’âme ou de leur humeur mais que je me passionne pour les micro-messages d’illustres inconnus que je me mettrais d’un coup à « follower », pour utiliser le terme consacré, euh… non !

Et puis ce matin, sur France Inter, Twitter a été évoqué. Il fut raconté que l’outil avait servi pour que les iraniens avertissent le reste du monde, avant même que les professionnels des médias ne soient en mesure de le faire, de l’évolution de la terrible manifestation de l’opposition hier…

Ca a ravivé et apaisé dans le même temps mes griefs anti-Twitter. Heureuse de savoir que ça servait à autre chose qu’à raconter la vie de Demi Moore & Ashton Kutcher.

4.6.09

Foisonnement enflammé

Los abrazos rotos, traduction : les étreintes brisées.
Ce qui est étonnant est que phonétiquement, pour qui a le français comme langue maternelle, los abrazos évoquent le brasier, l'incandescent, l'inflammable.

Almodovar semble avoir jeté sur le feu, dans sa jolie marmite cinématographique, de très nombreux ingrédients : ses références, Ascenseur pour l'échafaud, Rossellini, Audrey Hepburn et Ingrid Bergman, ses thèmes récurrents, la relation filiale, le poids des secrets, l'homosexualité, et d'avoir mélangé jusqu'à obtenir une oeuvre finalement un peu inégale.

Le film a quelques longueurs et certains passages narratifs sont peut-être superflus.

Reste que Pénélope Cruz possède un charisme capable, m'a-t-il semblé, de crever l'écran.
Reste cette scène, pivot du film à mes yeux, sublimement tourné où l'on sent l'alchimie entre le réalisateur et son égérie : les plans et le jeu de l'actrice s'épousent l'un l'autre pour un instant de cinéma parfait.

Peut-on seulement aller voir un film pour une séquence, aussi sublime soit-elle ?

25.5.09

Lectures new yorkaises




J'ai visité New York il y a bientôt 15 ans. Ado mal dégrossie, j'arpentais, blouson de base-ball vert sapin sur le dos et permanente défraîchie en guise de coiffure, la labyrinthique Manhattan. Je caresse le souhait d'y retourner, peut-être avant mes 30 ans.
J'ai changé : un goût vestimentaire un peu plus sûr et une chevelure raide, un regard forcément moins naïf mais avec, je l'espère, davantage de perspective. La Grosse Pomme aussi. Le tristement historique 11 septembre y a laissé une cicatrice éternelle.
Depuis la fin de l'hiver, mes lectures me plongent dans l'atmosphère new yorkaise. Au gré de cadeaux : Tout ce que j'aimais de Siri Hustvedt, Seul dans le noir de Paul Auster; un achat : La Belle vie de Jay Mc Inerney et un prêt, Elégie pour un américain, le dernier ouvrage de Mme Hustvedt-Auster.
Si le lien entre les fictions du couple Auster-Hustvedt sont évidentes, le parallèle avec Inerney est aussi flagrant. Les héros sont un peu plus artistes chez les premiers, plus matérialistes chez le second.
J'apprécie le contexte, les questionnements, les réflexions, les cheminements, les errances new yorkaises... Avec un penchant marqué pour Tout ce que j'aimais de Siri Hustvedt, le plus abouti et le plus dense des quatre ouvrages cités.
Je crois que lorsque j'aurais fini, je m'attaquerais à un Romain Gary. Je quitterai New York pour mieux y retourner. Par un roman ou peut-être autrement.

11.5.09

De bouche à oreilles

La formule est inexacte - ici on regarde on n'entend pas - mais très tentante. Aussi tentante que le contenu de l'assiette du Passage.
Accompagnée d'un initié, j'ai franchi confiante la porte de ce restaurant au décor sans prétention aucune. Du bois, quelques tables dont certaines légèrement de guinguois et la veste du patron négligemment posée sur le dossier d'une chaise de notre table (mais immédiatement retirée à notre arrivée) suffisent à résumer l'essentiel de l'ambiance.
Trois personnes derrière nous, un couple d'étrangers ayant franchi le seuil par le plus grand des hasards, un groupe bigarré : la clientèle est aussi diverse que l'atmosphère est informelle.
Il faut certes s'armer de patience, siroter un apéritif généreux (un rhum vénézuélien ce soir-là) pour supporter l'attente avant que n'arrive devant soi l'entrée... Mais quel plaisir finalement pour des papilles curieuses ! En cuisine, si minuscule d'ailleurs, le grand fils du serveur (Le Passage est une affaire familiale, père cocasse, fils appliqué) opère avec brio. Au gré des arrivées du marché d'Aligre voisin, il réalise un menu (4 entrées, autant de plats, 3 desserts) aux saveurs simples mais intenses. Quel délice de sentir éclore, au long de la dégustation, le parfum de chaque ingrédient intelligemment conjugué. Aucune n'assiette ne déçoit.
En conclusion, un ravissement gustatif, composé d'aliments simples mais ingénieusement cuisinés, est à la clef du Passage. Une séduisante adresse sans chichi. Un bémol en raison de l'attente certes mais les deux hommes mettent réellement du coeur à l'ouvrage. Espérons que les travaux réalisés en cuisine permettent de corriger ce défaut pardonnable.

Le Passage
18, Passage de la Bonne Graine, Paris 11ème

7.5.09

19,5/20


Je suis en train de lire un truc très très sympa en ce moment: un gros pavé (au moins 500 ou 600 pages à vue de nez (quelle expression étrange, j'imagine des visages difformes!)) intitulé The Corrections par Jonathan Franzen, auteur américain, et dont la traduction française donne Les Corrections je crois, pourquoi chercher plus loin.

On suit donc la vie d'une famille un peu farfelue (mais au fond tellement banale?), les Lambert, avec changement régulier de perspective du narrateur omniscient qui se décentre de personnage en personnage. Et franchement, en lisant ce bouquin comme ça, pour le plaisir, sans essayer de faire d'analyse littéraire, ce qui saute aux yeux c'est vraiment la "characterization", la manière dont sont construits les personnages: c'est tout simplement très bien vu et très approfondi. Bref, c'est le genre de livre où toutes les deux pages je me dis "hannn j'aurais adoré écrire ce livre", tant ça paraît évident. Bon dans les faits, Jonathan a pas du rigoler tous les jours, ça doit représenter un boulot énorme.

Tout ça pour dire que si vous avez envie de lire un portait de famille à la fois touchant et drôle, un peu politique, un peu philosophique, n'hésitez point, c'est Miss Poppy qui vous le dit!

14.4.09

Zigouigoui


Le blog, ai-je déjà lu de nombreuses fois sur divers supports, est un espace de liberté incroyable. Oui.

Cette liberté aujourd'hui, je la saisis afin de vous parler de TAG, l'une des expositions du moment sur le site du Grand Palais.
Liberté, liberté chérie, je crie ton nom, que dis-je je taggue ton nom grâce au clavier sur l'écran blanc. Liberté, oui, j'y viens parce que je prends le parti de ne pas parler de l'espèce de mécène à mèche très rive gauche caviar qui a orchestré la chose, ni même des figures les plus emblématiques du tag ici présentes ou bien encore de la scénographie minimaliste mais néanmoins assez efficace.

Non. Pour vous parler de TAG, je ferai juste une liste :
- un dimanche après-midi prêt à tourner orageux
- 30 minutes d'attente supportables
- une vaste et agréable galerie
- un public hétéroclite
- des clics d'appareils photos par dizaines
- des toilettes customisées pour l'occasion

Ma liberté de blogguer.