4.6.09

Foisonnement enflammé

Los abrazos rotos, traduction : les étreintes brisées.
Ce qui est étonnant est que phonétiquement, pour qui a le français comme langue maternelle, los abrazos évoquent le brasier, l'incandescent, l'inflammable.

Almodovar semble avoir jeté sur le feu, dans sa jolie marmite cinématographique, de très nombreux ingrédients : ses références, Ascenseur pour l'échafaud, Rossellini, Audrey Hepburn et Ingrid Bergman, ses thèmes récurrents, la relation filiale, le poids des secrets, l'homosexualité, et d'avoir mélangé jusqu'à obtenir une oeuvre finalement un peu inégale.

Le film a quelques longueurs et certains passages narratifs sont peut-être superflus.

Reste que Pénélope Cruz possède un charisme capable, m'a-t-il semblé, de crever l'écran.
Reste cette scène, pivot du film à mes yeux, sublimement tourné où l'on sent l'alchimie entre le réalisateur et son égérie : les plans et le jeu de l'actrice s'épousent l'un l'autre pour un instant de cinéma parfait.

Peut-on seulement aller voir un film pour une séquence, aussi sublime soit-elle ?

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